Changer de peau…

C’est au coeur d’un moment de repos bien mérité (mes premières vacances depuis 1 an),  que je me retrouve dans la tourmente. La fatigue, les soucis, les vieux démons s’imbriquent et s’accrochent comme une peau de chagrin.

C’est un moment passé chez une amie qui possédait une superbe, quoique effrayante, peau de serpent, que je me suis dit qu’un changement sera sans doute salutaire. Je me sens lourde, à chaque pas, comme si je pesais 200 livres de plus, comme si, comme Atlas, je portais le monde entier sur ces épaules. C’est une chose que je traîne depuis trop longtemps, l’auto-mutilation psychologique, de se taper sur la tête, de tout prendre personnel, comme si le monde entier me persécutait.

Mais, la seule personne qui me persécute réellement, c’est moi. C’est celle que je vois dans le miroir à tous les matins. Celle qui veut faire plaisir à tout le monde pour ne pas être rejetée…Mais je suis fatiguée, fatiguée de traîner ce boulet.

Comme le serpent, je veux changer de peau, laisser partir cet aspect de ma vie, qui m’empoisonne et, commencer à empoisonner les autres. Mais, comme le serpent, l’intérieur reste le même, je ne me perds pas de vue, je ne deviens pas une autre personne. Comme le serpent, je serai plus légère, plus agile et mieux dans ma peau.

Le changement se fait au jour le jour dans de simples gestes, qui, petit à petit, me permettront de changer de peau et de ne plus me sentir à l’étroit dans mon propre corps.